Les attributions

Swissmedic et le parcours des produits thérapeutiques

Le « cycle de vie » d’un médicament

Le parcours d’un médicament, de son développement jusqu’à son autorisation de mise sur le marché est long.
En moyenne, dix à douze ans s’écoulent entre les premiers essais en laboratoire et la première prescription du produit.

Swissmedic, Institut suisse des produits thérapeutiques, est impliqué dans l’ensemble du cycle de vie des médicaments au travers de ses activités relatives aux autorisations d’exploitation, aux autorisations de mise sur le marché et à la surveillance des préparations.

Pour pouvoir développer un médicament, une entreprise pharmaceutique doit tout d’abord faire autoriser auprès de Swissmedic les essais cliniques nécessaires à réaliser en Suisse. Elle a par ailleurs besoin d’une autorisation de fabrication délivrée par Swissmedic pour pouvoir produire son produit. Une fois les études cliniques achevées, l’entreprise peut adresser à l’institut une demande d’autorisation de mise sur le marché. Les documents présentés sont alors examinés par Swissmedic conformément aux critères de qualité, de sécurité et d’efficacité reconnus au plan international. L’autorisation de mise sur le marché n’est délivrée que si la qualité, la sécurité et l’efficacité du médicament sont satisfaisantes et si l’évaluation du rapport bénéfice/risque est positive. En même temps que l’autorisation de mise sur le marché, l’institut envoie à l’entreprise la version approuvée de l’information professionnelle et de l’information destinée aux patients (notice d’emballage).

Le médicament ne peut être mis sur le marché qu’après réception par l’entreprise pharmaceutique de l’autorisation de mise sur le marché correspondante (sous forme de décision).

Swissmedic continue à surveiller la sécurité et la qualité du médicament même après la procédure d’autorisation de mise sur le marché. Pour ce faire, l’institut évalue des rapports d’effets indésirables provenant de Suisse, mais aussi les données internationales, et prend les décisions qui s’imposent pour minimiser les risques potentiels pour les patients. Swissmedic intervient également en cas de problèmes de qualité et veille à ce que les produits défectueux soient retirés du marché.

Les limites du domaine de compétence de Swissmedic sont très proches de celles des domaines de compétence d’autres autorités ou organes d’exécution. Il revient ainsi aux cantons de contrôler le commerce de détail, c’est-à-dire les centres de remise cantonaux tels que les drogueries ou les pharmacies.

Des recoupements de domaines de compétence existent aussi avec d’autres autorités lorsqu’il s’agit d’établir la distinction entre médicaments et produits cosmétiques (Office fédéral de la santé publique, OFSP) ou entre médicaments et denrées alimentaires (Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires, OSAV). Afin de clarifier ces problématiques, Swissmedic collabore avec des experts de ces administrations fédérales dans le cadre de groupes chargés des problèmes de délimitation.